La Réunion - 29 mars 2003 par Martine Luchmun
.La Star Academy a tout cassé !
Portée en triomphe, ovationnée par quatre mille fans en délire, la Star Academy a présenté un show musicalement abouti au Stade Jean Ivoula à la Réunion le samedi 29 mars dernier.
Un triomphe, un raz-de-marée, un déferlement. L’Académie des neuf a été majestueuse. Touché en plein cœur, le public a hurlé son amour pour Nolwenn, Houcine, Emma, Georges-Alain, Alexandre, Anne-Laure, Aurélie, Jérémy et Fabien.
20h08. Chauffé à bloc, le public trépigne d’impatience. Dans les gradins ou au cœur même du stade, la fièvre a déjà gagné plus d’un. Soudain, c’est le silence. Un murmure parcourt la salle. Le souffle coupé, une adolescente arborant un t-shirt à l’effigie de la Star Academy, regarde, les yeux exorbités, les faisceaux lumineux aux couleurs flamboyantes de la Star Academy balayer le stade. La voix chaude et envoûtante de la Reine Leroy s’élève, puissante et magnifique.
Electrisé, hypnotisé, le public hurle, applaudi à tout rompre. Vêtue d’une immense robe noire, propulsée à un mètre du sol, Nolwenn, la charismatique gagnante de la Star Academy revisite Like a prayer de Madonna. A ses pieds, les danseurs de Kamel Ouali donnent vie à toute cette mise en scène. «Bonsoir la Réunion !», lance-t-elle dans un tonnerre d’applaudissements. Porté par l’hystérie collective, le public hurle sa joie.
L’hymne de la Star Academy, Musique, suivi de Paris Latino, met la foule en liesse. Finies les liaisons orageuses qui tempêtaient au château ! Sur scène, une communion des corps et des sens habite les neuf boute-en-train, devenus de vraies bêtes de scènes. Le stade Jean Ivoula gronde, s’émeut, s’extasie devant tant de professionnalisme. Quatre milles fans reprennent à l’unisson Evidemment et Le Paradis Blanc. Nolwenn et Georges-Alain, les meilleurs ennemis, se lancent des œillades. Peu après, Houcine et Georges-Alain, le duo de « frères », tout de blanc vêtu, se donnent une accolade. Sous le charme, le public applaudit et scande leurs prénoms.
Les cheveux coiffés à la mode punk, Jérémy fait une entrée triomphale sur scène. Il enchaîne quelques blagues, taquine le public. «Il va falloir mettre davantage le feu !», hurle-t-il dans son micro. Haut perchée sur les épaules de quatre danseurs en costume, Aurélie pousse la voix sur Goldeneye. La scène s’anime. Lancés dans une chorégraphie endiablée, les danseurs envahissent la scène. Les premiers coups de batterie de Pretty Woman voient défiler Anne-Laure, poussant un immense cintre sur roulette. Emma, moulée dans une somptueuse robe grenat et coiffée d’un immense chapeau de la même couleur, lui vole la vedette. Rejointe par Houcine, ils défilent le long de la scène. Assise dans un coin, à droite de la scène, Nolwenn les observe avant d’enchaîner avec My heart will go on.
Entre deux chansons, place à la comédie ! Dans un haut à paillettes, Houcine, le show-man, rejoint Nolwenn sur scène. «Les deux finalistes chouchou de la Star Ac’ », selon Emma, entament All night long, bercés par les applaudissements et les cris du public. Nolwenn démontre qu’elle n’a pas seulement une voix en or, mais qu’elle a surtout appris à bouger.
Moulée dans une robe rose, Emma, la baby-doll de l’Academy enchaîne avec Rue de la paix. La chorégraphie très aérienne de Kamel Ouali, pleine de sensualité fait s’exalter le public. A l’attention des Mauriciens qui ont fait le déplacement spécialement pour le concert, Emma lance « Bonsoir à tous les Mauriciens qui sont dans la salle ! ». Lancés à cent à l’heure, Anne-Laure, Fabien et Jérémy embrayent avec Allumer le feu. Agitant les bras et roulant des hanches, le trio fait monter la température. «Ca va toujours? » crie Anne-Laure. Dans les gradins, les fans en délire, le visage dégoulinant de sueur et les bras levés, s’agitent au rythme de la Star Academy.
Après le feu allumé par le trio, la jolie Aurélie fait souffler un vent de fraîcheur dans la salle à l’atmosphère étouffante. Avec Fallin’ d’Alicia Keys, elle montre toute la puissance de ses cordes vocales. Grâce à son groove unique et ses étonnantes disponibilités pour la danse, la jolie métisse enflamme le stade. L’académie des neuf se retrouve alors sur scène, pour le final. Au zénith de son talent, la Star Academy au complet, reprend en cœur l’Envie d’aimer. La séquence douceur se poursuit avec Cassé, le premier single de Nolwenn. Le piano de Matthieu Gonet, accordé au timbre envoûtant de Nolwenn, fait merveille. Le public reprend, en chœur, le refrain. Nolwenn remue des hanches, agite ses cheveux ébènes. Pieds nus, la main sur le cœur, elle envoûte le public.
Le temps qui s’était arrêté, dicte ses droits à la reprise de Paris Latino. Le public en redemande. «Une autre, une autre !», clame-t-il. L’Académie des neuf salue, sourit, agite les bras en guise d’au revoir. Certains, dans la salle, sont émus jusqu’aux larmes. Les quatre-vingt-dix minutes que dure le spectacle se sont trop vite égrenées. Le temps qui avait suspendu son vol, ramène le public à la cruelle réalité. Il est l’heure de rentrer chez soi. Fatigués, le cœur content mais serré, les quatre milles fans quittent le stade, heureux d’avoir réaliser un rêve.