Télé Poche - semaine du 4 au 10 janvier 2002
Un million et demi de téléspectateurs ont voté pour elle. Nolwenn apprend aujourd'hui son métier de star. Retour sur une soirée conte de fées.
NOLWENN : Cendrillon rentre dans la cour des grands.
- Juste après la finale, vous sembliez épuisée. Ca va mieux ?
- Oui, merci. C'est vrai que c'était beaucoup d'émotions d'un coup, et j'étais carrément sonnée. Tout ce monde autour de nous, c'était un peu la panique.
- A qui pensez-vous devoir cette belle victoire ?
- A moi, un petit peu : j'ai beaucoup travaillé et sacrifié pas mal de trucs pour la musique. A ma mère également, mais aussi à ma famille maternelle, qui a toujours été là, à me trimballer partout, aux cours de musique, pour que je puisse faire librement ce que j'aimais.
- Comment avez-vous trouvé la réaction des élèves sur le plateau, à l'annonce de votre victoire ?
- Je n'ai pas vu les réactions, mais c'était un peu froid, effectivement. Peut-être parce qu'ils étaient, comme moi, un peu sonnés en cette fin de soirée.
- Qu'avez-vous appris sur vous-même à la Star Ac' ?
- La tempérance. Savoir se contrôler, se maîtriser pour vivre ensemble et prendre du recul. C'est très important quand on vit en groupe.
- Vous qui aimez votre indépendance, vous allez être happée par la tournée, la maison de disques et la presse. Comment allez-vous gérer tout cela ?
- Ca va être de la bonne fatigue, de toute façon. Moi qui était à la fac l'année dernière, aujourd'hui, je vis ma passion... alors, j'en profite vraiment à fond.
- Au point de sacrifier votre liberté ?
- Bien sûr. J'ai toujours sacrifié ma vie personnelle pour la musique, depuis toujours.
- Votre avis à présent sur la télé-réalité ?
- Aujourd'hui, je veux évacuer cet aspect et tous les trucs débiles qu'on a écrit sur moi - comme cette histoire avec Matthieu - pour me recentrer exclusivement sur la musique. C'est pour ça que je suis là, pas pour être une actrice de la télé-réalité.
- Votre père est sorti du silence dernièrement. Ne serait-ce pas une bonne occasion d'enterrer la hache de guerre ?
- Non, au contraire. On est plein d'enfants de divorcés sur cette terre, je ne vois pas pourquoi je serais différente des autres. Si ma vie a beaucoup changé depuis ces quatre mois, moi, je n'ai pas changé ma façon de penser et mes rapports avec lui. Tout le monde, il n'est pas beau, tout le monde, il n'est pas gentil !
- Cette dernière semaine avec Houcine vous a-t-elle permis d'un peu mieux vous comprendre ?
- Oui, il y a plein de choses qui se sont éclaircies. C'est quelqu'un de bien, un grand artiste. J'espère avoir la chance de rechanter en duo avec lui pendant la tournée. C'est quelque chose qu'on a beaucoup aimé.
- Si je vous disais qu'il faut retourner au château encore un peu...
- Aucun problème ! J'ai mis du temps à trouver mes marques mais, à la fin, je me sentais vraiment chez moi. J'y retournerais bien quinze jours. Et pour tout vous avouer, ça m'a fait un peu mal de devoir quitter le château.
HOUCINE : "On ne peut pas être premier tout le temps"
-Alors, pas trop déçu ?
- Pas du tout ! Moi, ça va très bien. On ne peut pas être premier partout, tout le temps. C'est pas ça, la vie !
- Pensez-vous qu'en étant une grande blonde sur des talons, vous auriez eu vos chances ?
- Je ne peux pas vous dire, je ne suis pas une grande blonde sur des hauts talons ! Non, je ne crois pas que ce soit une question de fille ou de garçon. La différence se fait sur le petit truc que le public va capter et puis voilà !
- Si votre fils, Lenny, devenait fan à ce point de quelqu'un, que lui diriez-vous ?
- Qu'il ne faut pas se mettre dans ces états-là ! C'est dangereux. Et que, qui que l'on soit, on doit se mettre à table et aller aux toilettes comme tout le monde !
- Ce retour à la "vraie" vie, vous l'appréhendiez ?
- Oui, car c'est un retour dans un nouveau monde - celui du showbiz - et je n'y ai pas de repères. Mais si c'est un changement de vie... moi-même, je n'ai pas l'intention de changer !
- Si vous deviez retourner au château illico...
- Ah non ! Je suis fatigué. J'ai vraiment besoin, à présent, de me ressourcer.
Journal réalisé par Isabelle Dhombres